Durant plusieurs années, avec le soutien du Fonds mondial, plusieurs interventions sont menées
pour renforcer la prise en charge du Paludisme, de la Tuberculose et du VIH.

De nombreux efforts ont été consentis en faveur de l’élimination des obstacles entravant l’accès aux soins de
santé, entendus ici au sens large, allant de la prévention, au diagnostic et la prise en charge et au suivi.

Toutefois, le rapport d’audit de l’Initiative Spéciale 1 « populations clés », mise en œuvre par le Fonds mondial de 2014 à 2016, montre que ces interventions ont eu des impacts limités.

De plus, la pandémie du COVID-19 a exacerbé les disparités qui existent dans l’accès aux services de santé en entrainant une forte baisse de la fréquentation des structures de santé particulièrement par les populations vulnérables.

C’est dans ce contexte que le projet Continius-PV a été conçu pour soutenir les initiatives du Fonds Mondial en renforçant l’accès aux soins des personnes vulnérables.

C’est une initiative qui a la particularité de fédérer un ensemble d’organisations de la société civile (ANCS, Plan International, RNP+ et CRCF) et dont la finalité est d’assurer le continuum de soins aux personnes vulnérables, notamment aux femmes et aux enfants par une offre de services de santé de qualité.

Il est mis en œuvre dans quatre régions du Sénégal : Ziguinchor, Sédhiou, Kolda et Kaolack.

Ces régions ont été choisies en raison de leur profil épidémiologique et de leur situation géographique. En effet, la prévalence moyenne du VIH est de 0,5% au Sénégal alors qu’elle est de 1,5% à Ziguinchor et Kolda, de 0,9 à Kaolack et de 0,9% à Sédhiou1.

Les taux de létalité du paludisme dans ces 4 régions sont supérieurs à la moyenne nationale2 (0,07%).

Concernant la tuberculose, 3 des 4 régions proposées ont encore des gaps à combler en termes de taux de détection (37% à Ziguinchor, 41% à Kaolack et 33% à Kolda) comme l’indique le rapport annuel 2019