Contexte et justification
Le contexte institutionnel récent témoigne en effet d’une volonté politique forte et renouvelée de l’État sénégalais d’accélérer le développement de la Casamance. Le 23 février 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko a signé un accord de paix historique avec le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) à Bissau, sous l’égide du président guinéen Umaro Sissoco Embaló. Cet accord marque une étape décisive vers la résolution du conflit en Casamance et appelle à un retour rapide des populations déplacées. Pour accompagner ce mouvement, l’État a lancé le Plan Diomaye pour la Casamance (PDC), un programme de développement visant à faciliter la réinsertion des populations et le développement régional. Le déminage est une composante essentielle de ce plan, avec une allocation spécifique de 15 milliards de FCFA prévue pour les opérations de dépollution en 2025 et 2026. La conjoncture actuelle, alliant accords de paix et volonté affichée du gouvernement Sénégalais pour s’engager dans le développement de la Casamance représente une avancée majeure pour le pays et un espoir réel de retour pour les populations qui ont abandonné leurs terres il y a parfois plus de 30 ans. En intégrant sécurisation des terres, développement économique, transformation des conflits et renforcement opérationnel et institutionnel, le projet de HI et de ses partenaires vise à appuyer ce fort engagement politique de l’Etat du Sénégal.
L’Union Européenne soutient le projet de déminage en Casamance depuis octobre 2021 avec Humanité & Inclusion et ses partenaires. Par ailleurs, HI mène des opérations de réduction de la violence armée et de déminage depuis 2008 en Casamance (avec quelques années de pause). Cette évaluation vise à établir un bilan du dernier projet financé par l’UE, tout en gardant en tête
l’historique et le passif de l’organisation dans cette région du